jeudi 28 novembre 2013

29*

Ne porter que ce que l'on aime ou que ce qui vous va vous fait gagner du temps, de l'énergie, de la place et last but not least, de la confiance en soi.

C'est impardonnable, je ne retrouve la source...

Le week-end dernier, j'ai encore fais du vide dans mon dressing. Ce fut riche d'enseignement. J'ai commencer ma matinée par un #ootd sur Instagram, persuadée que la tenue dégainée n'allait pas me poser de problème : bootcut, tee blanc, cachemire noir col V, trop petit pour G. pour cause de passage accidentel dans le sèche-linge, Paraboot. Dès que j'ai achevé d'enfiler la tenue, j'ai su qu'il y aurait un problème. Le pull tombait mal, n'allait pas avec le jean. Et comble de l'inconfort, aucune veste d'hiver n'allait avec le jean.

J'ai alors pris conscience d'une première chose. Depuis 2007, j'ai acheté ou me suis fait offrir un vêtement d'hiver tous les ans : parka Esprit (revendue depuis), parka EspritDeCorps, parka nearly black Comptoir des Cotonniers, manteau en laine bouillie La Fée Maraboutée acheté à une copine, parka kaki CDC (mais sur Ebay), manteau rouge London Tradition. J'ai toujours un duffle-coat noir à chevrons acheté pour des noisettes (Sur La Redoute) en 2005, je l'adore, il est confortable et je le porte un peu tous les hivers. Je me suis rendue compte que la plus grande partie de ma garde-robe d'hiver ne va qu'avec ma parka kaki et mon manteau rouge. Pour le reste, et bien c'est

"super avec une robe"
"nickel quand il pleut"
"chouette avec des bottes à talon"
"impeccable si je sors"
...
bref, pas du tout des choix cohérents. Et ça m'a sauté aux yeux quand j'ai cherché une veste à me mettre pour sortir samedi matin. Déjà pas super à l'aise dans ma tenue, je me suis dis que quelque chose clochait; j'ai tout de suite identifié le jean. Le bootcut, c'est super avec mes Converses à la demie-saison (alors que ne peux pas porter de slim avec des Converses). C'est super aussi en été avec mes spartiates Doc Martens. Mais ma silhouette est atroce avec ce pull, et il ne va avec aucune parka. Je l'ai donc supprimé de ma capsule d'hiver, et je n'ai conservé que trois pantalons : deux slims, un noir et un brut, et un bootcut en velours marron. Une jupe en denim, deux robes en cachemire et une paire de leggings plus tard, j'ai pu ne garder que trois vestes d'hiver : la parka kaki CDC, le manteau rouge à la sublime doublure tartan, et mon duffle-coat so easy. Les trois autres pièces ont rejoint mon trench dans la boîte des indésirables, un genre de purgatoire en attendant que je les cède.

Remiser UNE PAIRE de jeans m'a permis de rafraîchir ma garde-robe de manière incroyable. Du coup, certains tops ont également pris le chemin de la boîte de mi-saison. Et je me suis rendue compte que ce pull, non, décidément, ça ne le faisait pas. Je l'ai rangé en attendant que mon fils aîné puisse le mettre. Puis je me suis changée. Pour une tenue où tout matchait avec tout. Et je me sentais bien mieux, j'ai eu du plaisir à enfiler mon manteau pour sortir.

J'ai donc retiré de mes cintres et de mes étagères ce que j'avais sorti mais pas porté l'année dernière (deux jupes), ce que j'avais acheté l'année dernière mais que je n'avais pas envie de porter (un gilet en lainage), et puis d'autres choses trop justes ou qui ne tombaient pas bien. J'ai terminé par les chaussures, pour ne conserver que mes bottes cavalières, les Kickers Credo et les bottines Aigle.

Le premier bénéfice que j'en ai tiré, c'est que la patère à vestes de la maison ne croule plus sous les vêtements. Il y a mon manteau et ma parka. La Barbour y est à poste fixe, une tempête est vite arrivée. Le second, c'est que je n'ai plus d'essayage à faire pour choisir mon "pardessus", je n'ai plus besoin de monter et descendre, pour abandonner trois ou quatre veste sur mon lit et finalement partir dépitée et insatisfaite. J'ai aussi fait le tri dans les écharpes, foulards et snood : j'ai gardé une écharpe noire en jersey bord au point mousse, assez légère, et une écharpe multicolore toute douce, offerte par ma belle-mère en pleine grossesse pathologique. J'ai donc gagné du temps, de la place et de l'énergie.

Je sens que mes goûts se resserrent. J'ai entamé, sur mon carnet moleskine-journal intime qui n'en n'est plus vraiment un, une liste de ce que j'aime, vraiment, en matière de vêtements, couleurs, matières, accessoires. Cette liste commence par

"J'aime le noir, le bleu, le gris. Mais j'aime aussi le blanc, et le rouge"

Laissez-moi la peaufiner un peu, c'est un exercice que j'adore, et un jour je vous la soumettrai.

Xoxo.

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