vendredi 8 novembre 2013

15*

 
Ce billet arrivera en décalé, programmé sans doute. Un billet un peu à part. Peut-être d'ailleurs qu'il ne sera pas publié du tout.

Aujourd'hui, je suis sur mon lieu de travail, seule. Deux fois par mois (moi, tiens lapsus) je m'autorise ce petit "décrochage". Je viens pour avancer dans mon travail, certes, mais je viens aussi pour profiter de ce silence et de cette solitude. J'arrive tranquillement, j'ai pris mon temps. Je me fais couler un café, que je sirote tranquillement en faisant un petit tour de Toile. Puis j'écris, avant de me mettre sérieusement au travail. Pour profiter de cette journée sans culpabilité, il faut qu'elle soit productive, bien entendu.

Aujourd'hui, c'est devant mon écran que j'écris. Et j'ai envie de consigner ce qui me traverse et/ou m'habite depuis quelques jours.

La semaine dernière, j'ai voulu profiter du Code Promo de Sephora à -25% en effectuant une commande sur leur site. Totalement pulsionnelle, ne répondant à aucun besoin, j'ai commandé un conditioner Bumble and Bumble et un rouge à lèvres Sisheido, pour à peu près 44 euros frais de port inclus. La livraison a du retard, j'ignore ce qui se passe, et cela m'a agacée. Puis je me suis rendue compte que finalement, je n'avais plus envie de cette commande. Que j'étais dans le cas d'un achat compulsif, et qu'il serait bon de retourner ces produits. Après, c'est sûr, il y a toujours les frais engagés pour le retour, puis l'incertitude du remboursement, mais je crois encore que cela vaut mieux qu'une dépense engagée impulsivement pour des cosmétiques qui font doublons - en plus- dans ma salle de bain.

Depuis ma dernière visite, le médecin a diminué ma dose d'antibiotiques qui traite mon acné. Les boutons sont de retour. Enfin, j'en ai toujours quelques uns qui fleurissent sur mon menton, et ma peau est très vilaine, pores dilatés et teint brouillé. Je n'ai plus envie de me maquiller, j'ai envie de me planquer derrière mes lunettes, et m'enfouir dans un snood le matin. Je sais que dans ce cas, je n'ai plus qu'à acheter un tube d'émulsion matifiante, et d'attendre que ça se passe.

Mes cheveux poussent. Ce carré un peu long n'est pas la longueur que je préfère, mais les soins coiffants que je leur apporte me permettent de supporter ma tête le matin. Il n'y a plus qu'à attendre, je le sais.

Dans "L'art de la simplicité", Dominique Loreau écrivait comme mantra "Je n'ai pas besoin de nouveau vêtements, j'ai besoin d'être plus mince". Je ne cours pas après la minceur à tout prix, je ne suis pas ronde, même si je sais que je retirerais une certaine satisfaction de perdre ces kilos gagnés à la faveur de mon "trentenariat". Parfois, j'aime me persuader que mon quotidien serait plus léger si je récupérais l'image de cette jeune femme de trente ans que j'étais jadis (oh, il y a juste huit ans...), plus mince, plus tonique, aux cheveux longs, et qui ne s'embarrassait ni des fringues, ni des cosmétos. Oui, j'aimais ça, mais sans démesure. J'étais à l'aise dans mon corps et bien dans mes cheveux.

Je souhaite retrouver la cohérence de celle que j'étais avant. Avant ma titularisation, avant mon mariage, avant mon déménagement, avant mes grossesses.

Ooh, mais, QU LIS-JE??? Titularisation, mariage, maison, grossesse... tout ça sont bien les signes de l'entrée dans une vie d'adulte responsable???

Oui, sans doute. Mais aujourd'hui, je me sens en paix. Bon, d'accord, pas totalement. Plutôt en reconstruction. Et je sais que j'ai toutes les clés pour commencer un nouveau chapitre de ma vie. Et je compte m'y employer avec rigueur et constance, pour ne rien perdre ni ne rien gâcher de ce qui reste à venir.

Xoxo.

Note : la photo est celle d'une carte de l'illustratrice Gaëlle Boissonnard. J'adore son univers, et j'en ai toute une collection qui date de ma seconde grossesse. Je les garde, ou je les donne lors d'occasions particulières. Elles vont et viennent, au grée de mes pensées, de mes souhaits ou de mes remerciements.

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